Le groupe d’armement ne déniche pas de nouveau directeur, malgré, ou à cause d’un salaire annuel de 850’000 francs

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Mais où se cache donc la perle rare? La question occupe les journées des responsables RH de Ruag. Le groupe d’aéronautique et d’armement, en mains de la Confédération, a toutes les peines du monde à trouver son nouveau directeur.
L’actuel président du conseil d’administration, Konrad Peter, assure l’interim depuis le départ de Lukas Braunschweiler chez Sonova (appareils auditifs), fin octobre de l’an dernier. Depuis, rien. « Nous cherchons toujours » a reconnu jeudi devant la presse un Konrad Peter, probablement un peu dépité.
Pour l’instant, personne ne remplit les quatre conditions indispensables à la fonction. Le candidat idéal doit posséder le passeport suisse, secret militaire oblige. Il dispose d’une solide expérience de direction dans l’industrie suisse et internationale (niveau PME insuffisant). Il est capable de composer avec le monde politique et les parlementaires.
Enfin, il accepte de ne travailler «que» pour 850’000 francs bruts par an. Et c’est là que le bât blesse selon le président de Ruag. Face à des groupes privés aux chiffres d’affaires semblables, qui offrent une rémunération dépassant le million, celle de Ruag souffre de la comparaison. Et la marge de manœuvre est quasi nulle, le chef de Ruag ne pouvant gagner plus que celui de La Poste ou des CFF.
(24 heures)